Eliminator : le meilleur rapport facilité/sensations dans l’A2

Essai : Kawasaki Eliminator 500 2024 A2


Kawasaki aborde l’année 2024 en force pour les permis A2 et les nouveaux motards, avec son tout nouveau moteur 500 décliné en trois catégories. Premier contact avec la 500 Eliminator, un Low rider A2 déjà génial, ultra-facile mais passionnant, néanmoins aux plaisirs exclusifs de son pilote.


L’Eliminator ouvre donc le bal des trois nouveautés A2 Kawasaki pour 2024. En commun pour le trio, ce tout nouveau moteur bicylindre de 451 cc qui développe 45 ch et rentre dans la catégorie A2 pour les nouveaux permis moto sans bridage avec ses 45 ch, tout juste sous la limite des 47 ch. Donc pas de bridage, mais pas non plus d’évolution possible après vos deux ans en A2. Remarquez, l’évolution n’est pas obligatoire, surtout pas, en réalité, au vu de la bonne santé de ce tout nouveau bloc. Particulièrement volontaire, ce moteur est carrément réjouissant et même tonique. Comme d’habitude avec les moteurs nouvelle génération, les sensations sont assurées par des montées en régime étonnantes. En bref, l’Eliminator tracte très fort pour son gabarit, avec en prime une sonorité rageuse typiquement Kawasaki. La seule condition pour profiter de tous les bienfaits de ce brillant petit moteur est d’être sur le bon rapport et de jouer ainsi du sélecteur presque à chaque cassure de rythme. Ne lésinez donc pas sur les rétrogradages. Sans ce mode d’emploi, il n’y aura pas vraiment de sanction pour son pilote, ni gros à-coups de transmission, tout est bien amorti, mais des reprises seront conventionnelles en attendant de passer les 5 000 tr/min qui signent le retour d’une colère toute « verte ». N’allez pas croire non plus que l’Eliminator soit pousse-au-crime : avec 45 ch vous prenez simplement une bonne dose de sensation tout en restant à des vitesses légales ou presque légales, ou du moins excusables. Le compte-tours monte plus vite que le compteur de vitesse et pour la consommation, nous avons vu 4,0 litres au 100, en jouant franchement.


Un rêve de débutant !

N’imaginez pas non plus que l’Eliminator soit fatigante. Sa selle très basse (735 mm) et ses repose-pieds en arrière lui permettent une position de conduite très facile et reposante pour cruiser à ses heures ou même faire de l’urbain avec une étonnante facilité. Pour le poids c’est 177 kilos avec 13 litres d’essence, assurément un poids plume.
Avec son moteur réjouissant, l’Eliminator 500 challenge sérieusement les custom 650 bridables et notamment la Vulcan dans la gamme Kawa qui prend tout de même un petit de coup de vieux avec son arrivée. De plus, si la Kawasaki exclusivement noire est réjouissante dans l’A2, elle est aussi terriblement accessible. Elle offre même un excellent rapport sensations / facilité après le permis. Par exemple, l’embrayage est peut-être le plus léger à manipuler de tous, et le couple au démarrage est largement suffisant pour ne pas jouer du patinage d’embrayage, avec plus de vitesse, la garde au sol reste bonne et la selle, presque confortable, s’ajuste (sur option) en hauteur. Le seul bémol au milieu des qualités de la nouvelle sera le duo : objectivement, la place réservée au passager n’est clairement pas enviable et les rétroviseurs ne sont pas assez écartés, mais ils ne pénalisent pas l’inter-files. L’Eliminator ne demande aucune expérience, elle est universelle, parfaite, même si un peu égoïste.
 

Un low rider entre custom et roadster

Si la prise en main de la nouvelle Eliminator est parmi les plus évidentes du marché A2, le bénéfice est à mettre sur le concept low rider, long et bas, comme l’indique Kawasaki. Pas vraiment custom, ni roadster, l’Eliminator est donc un peu à part. À l’essai, il y a évidemment un peu de Harley Davidson Nightster, mais un prix d'ami : 6 499 € contre 15 000 €. Car L’Eliminator est aussi un look et une personnalité avec son traitement full black. Néanmoins toutes les nuances brillant, satin, mate contrastent joliment l’objet mécanique. À la version Standard, la version SE (celle de notre essai) s’enrichit, pour 400 €, d’une autre décoration noire encore plus soignée (véridique, ce n’est pas le même noir) et dispose d’un petit entourage de phare, d’une protection du silencieux noire, de soufflets de fourche noire, d’un revêtement de selle plus soigné et d’une prise USB au guidon. Pour l’équipement, l’Eliminator laisse de côté les systèmes d’aide à la conduite comme l’antipatinage qui devient inutile, mais conserve l’ABS qui est obligatoire, et dispose d’un compteur digital unique avec un ordinateur pour la consommation et l’autonomie, ainsi que d’un indicateur de rapport engagé. À noter néanmoins une « petite » connectivité Bluetooth qui permet de retrouver toutes ces informations sur son téléphone, mais aussi de personnaliser son instrumentation notamment.

 

L’avis de Permis Pratique

Avec l’Eliminator 500, Kawasaki offre un excellent compromis pour les débutants en A2 avec une moto à la fois ultra-facile et déjà sensationnelle. Ajoutez une vraie personnalité, pour ne pas dire originalité, entre custom et roadster et vous avez une A2 ultra-moderne sans bridage et bien séduisante.

Les points forts Facilité de prise en mains Gabarit très rassurant Performances Personnalité Les petits défauts Duo presque impossible Rétrovision étroite Noire et uniquement noire

FICHE TECHNIQUE Kawasaki Eliminator 500 2024

2 cyl. en ligne / 451 cc / 6 rapports 45 ch à 9 000 tr/min, pas besoin de bridage pour l'A2 42.6 Nm à 6 800 tr/min Hauteur de selle 735 mm / 176 kilos Réservoir de 13 litres


Jeudi 8 Février 2024
Permis Pratique


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